
Quid de la première édition du Culture Fest organisé par GSOFT ? (pour la présentation de l’événement et l’origine de sa création, c’est ici)
Simon De Baene, fondateur et CEO de GSOFT a de grandes ambitions : révolutionner le monde du travail. C’est ce qu’il fait en interne dans son entreprise depuis le début. Mais sa réelle motivation aujourd’hui est plus grande : faire du Québec LA place où nous serons le plus heureux au travail. Idyllique ? Utopique ? Rêveur ? Et pourquoi pas ? Et si c’était ça notre marque de commerce ?
Pour ce faire, il faut donc développer et implanter sa culture, qui est, selon Simon, le moteur de l’entreprise. Je ne reviendrai pas sur les actions prises par GSOFT. Je vous en ai déjà parlé dans un compte rendu de l’événement les Affaires en 2015, et bien d’autres articles ont été écrits sur le sujet. À retenir cependant: l’importance de la reconnaissance de la direction et des pairs, du plaisir, de la communication, du courage, de l’innovation, mais aussi de l’autonomie. Simon se demande en effet comment on peut faire confiance à ses employés pour bâtir et vendre (des logiciels dans son cas) à travers le monde, et ne pas le faire quand il s’agit de leur gestion du temps et des vacances (comme vous le savez sans doute, GSOFT offre, en autres, des vacances illimitées à tous ses collaborateurs).
Martin Gauthier, Président de Sid Lee, considère pour sa part qu’il y a trois choses à retenir:
- L’entreprise est responsable du bonheur de ses employés
- Il est nécessaire de créer un terreau fertile : pas d’eau, pas de soleil: pas de culture. Cela passe notamment par l’environnement de travail
- Ne pas oublier qu’un collaborateur quitte son emploi principalement à cause de son gestionnaire, et non à cause de la compagnie.
De l’avis de Martin, on ne devrait plus s’appeler les Ressources humaines. On devrait parler de talents. J’avoue que je décroche sur cet aspect. On est purement dans la sémantique. On peut bien s’appeler ressources humaines, développeurs de talent, responsable du bonheur, CHO (chief of hapinesss officer), le nouveau titre à la mode... Peu importe le nom que l’on se donne, ce sont nos actions qui feront la différence. Si l’inélégant « chef de personnel » permet à ses employés d’être épanouis et heureux, quant à moi, il peut bien garder son titre.
La transparence, maître mot cette année (on en a beaucoup parlé lors de l’événement Les affaires en avril) est revenue plusieurs fois sur la table : dire la vérité, organiser des « naked lunch » où l’on répond à toutes les questions de ses employés (SID LEE), montrer ses faiblesses, ne pas avoir peur des échecs font donc désormais partie de la culture et ne sont plus utopiques.
Alors concrètement, comment faire ? Tout le monde semble s’accorder pour dire que ça doit partir d’en haut. La gestion doit être elle-même convaincue et impliquée. Hors, la plupart des interlocuteurs présents au Culture Fest représentaient de jeunes entreprises, pour la plupart en croissance et dans des secteurs technologiques et de communication. Pour la prochaine édition, je serais très intéressée d’entendre plus d’intervenants dans des secteurs traditionnels, qui ont mis en place une culture d’entreprise, et comment ils ont fait pour en convaincre la direction, et gérer le changement.
La cause de la journée est noble, et j’embarque complètement dans celle-ci. Par contre j’ai une question. Dire merci, reconnaître les valeurs de ses proches, être bienveillant, sourire, partager, connaitre et apprendre son passé pour avancer, dire la vérité, ce n’est pas ce qu’on appelle du gros bon sens ???
A lire également, le compte rendu de Diane Bérard: "Soyez moins 'cheap' : le bonheur au boulot selon Culture Fest Mtl"
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