J’ai mal à mon recruteur

12
A- A+
lu
Plaster

Je n’avais pas envie de finir la saison avec un tel article, mais force est d'admettre qu'on va avoir du boulot à la rentrée ! Désolée, c’est un billet qui va vous sembler plein de rancœur. Pourtant, il a juste pour ambition de brasser un peu les choses, et de permettre une introspection, dans laquelle je m’associe.

Je suis en colère. 
Je sais, il ne faut jamais écrire sous l’effet de la colère.
En fait non, je pense que je suis déçue. 
Mais j’ai attendu 48h, 72, 1 semaine et plus, et je le suis toujours. 
Je suis déçue de toutes les attentes que nous donnons nous, recruteur.e.s, sur nos sites, sur LinkedIn et autres médias, aux promesses que nous faisons et que nous ne tenons pas. Je suis déçue de voir des entreprises crier à la pénurie alors qu’elles font encore tout pour décourager des canditat.e.s d’appliquer. 

Je fais la promotion de cette fonction depuis plus de 25 ans. Je reste convaincue que c’est un merveilleux métier. J’adore le pratiquer, l’enseigner, avec ses multifacettes, ses possibilités. Mais là, oui, j’ai mal à mon recruteur.e.

J’accompagne depuis plus d’un mois une personne nouvellement immigrée dans sa recherche d’emploi. Je pensais pouvoir l’aider, faciliter ses recherches. Finalement c’est elle qui m’aide… à réaliser que bien des choses n’ont pas bougé.

Je l’ai référée à plusieurs recruteur.e.s, des contacts, des connaissances (sans qu’elles le sachent pour la plupart). Nous avons parcouru des dizaines de sites carrières. Nous sommes allées sur place à des salons. 
Certes, elle ne répondait pas toujours à tous les critères (et quand je dis tous les critères, la liste est parfois tellement exhaustive…). Elle avait toutefois au moins les pré-requis de base. 

Dans la liste de ce que j’ai vu :

  • Le moyen de candidater :

Des sites avec des formulaires de minimum 2 pages (jusqu’à 6!), où il faut s’enregistrer, créer un mot de passe, se loguer à chaque fois. Le site plante, faut recommencer, faut se reloguer. Et vous seriez surpris si je vous nommais les noms des entreprises. Souvent celles qui prônent une marque employeur forte !

  • Les publications sur les réseaux sociaux (Linkedin principalement):

Les recruteurs.e.s qui font l’apologie de leur côté humain, qui assurent une réponse à tout le monde, ou qui répondront à tous les appels. Et qui… et bien ne le font pas. Nous ne créons que des attentes, et par ce fait encore plus de déceptions. Notre réputation est entachée. Nous perdons toute crédibilité en tant qu’individu, mais aussi comme entreprise dans son entièreté. 
De ne pas répondre à toutes les candidatures que nous recevons, par manque de temps, c’est « éventuellement » compréhensible. Mais de grâce ne prônons pas le contraire dans nos réseaux. Tenons nos promesses, c’est tout.

  • La liste des postes dans le site qui datent de 2020.

On comprend qu’il y a une récurrence de recrutement sur certains postes. Mais il serait peut-être judicieux d’ajuster la date de publication. Pensons à la perception des candidat.e.s. : 

  1. le poste est trop vieux
  2. le site n’est pas à jour
  3. l’emploi n’intéresse personne
  4. Le salaire est trop bas
  5. la société ne priorise pas cet emploi
  6. il y a une grande rotation de personnel 

Quoiqu’il en soit, la perception est négative. 

  • Le processus pour candidater :

Des processus à rallonge, des demandes de lettre de motivation (encore ?) et pour certains la demande supplémentaire d’un message à envoyer au recruteur. Et ce, même pour des postes de premier niveau.

Est-ce vraiment encore nécessaire ? Quelle est la finalité d'un affichage dans le contexte actuel ? D'attirer ou d'évaluer ?

  • Le manque de réponse :

Plus de 7 candidatures sur 10 sans réponse. Rien. Même pas un courriel automatique. L'ignorance totale. En matière de communication, il n'y a rien de pire.

  • Au Salon de l’emploi : 

Je l'ai accompagnée dans 2 salons de l'emploi, très curieuse aussi de voir comment ils avaient évolué depuis la pandémie.

Et bien il y a encore des stands où les personnes présentes ne répondent pas aux visiteur.se.s. Si si je vous assure, vu de mes propres yeux.
Et encore des exposant.e.s qui ne sont pas renseigné.e.s. On réalise que l’information est très cloisonnée. La plupart n’était pas au courant de tous les postes vacants dans l’entreprise. Il serait peut-être judicieux de le savoir non ? Pourquoi venir à un salon dans ce cas ?

  • L’accueil :

Dans un autre cadre, un de mes neveux a commencé récemment un emploi dans un grand magasin de bricolage (grande entreprise qui crie à la pénurie, et qui marche à coup de campagne de recrutement alléchante). Le premier jour de son intégration, il est laissé seul : aucune formation, personne pour l’accueillir sur le plancher. Tellement gêné de ne pas avoir été productif cette première journée, il appelle le lendemain pour annoncer qu’il quitte (une autre offre l’attendant ailleurs).  

Et j’imagine les commentaires (typiques) du gestionnaire « cette nouvelle génération qui ne veut pas travailler et qui n’est pas fiable ».

 

J’aimerais dire que ce sont des cas isolés. Je devais vivre au pays des bisounours pour imaginer que nous étions un peu plus avancé.e.s dans nos façons de faire. Le fameux « H to H », on « prône l’humain », on favorise « la diversité », on est « ouvert aux profils atypiques »…  

Des fois, j’ai vraiment l’impression de lire de la bullshit

Votre défi est-il d’attirer? 

Prenez la peine d’être attractif ! 
Soyez votre propre candidat mystère, 
Posez votre candidature chez vous, sur plusieurs postes, 
Et regardez si vous vous aimez comme employeur potentiel. 
Ça réglera déjà peut-être bien des problèmes.
 

Commentaires

Bonjour Sandrine,

Vos propos résonnent en moi. Mon conjoint est actuellement à la recherche d'un emploi et cela m'a également ouvert les yeux sur les démarches laborieuse demandés et la véritable expérience du candidat qui laisse à désirer.

Je fais malheureusement partie du problème..... J'ai toutes les bonnes raisons du monde qui justifient mes manquement( charge de travail, culture d'entreprise et j'en passe).

Dans cet air de retour rapide à nos actions sur les différentes plateformes numériques a diminué notre patience sans oublier la pression interne pour le département de recrutement fait que l'énergie est mise sur les candidats sélectionnés. C'est un des facteurs et cela ne justifie pas cette façon de faire.

À mon humble avis, les ambassadeurs envoyés dans les salons de l'emploi doivent être coachés par le dept RH car il est normal qu'ils ne connaissent pas tous les postes disponibles dans leur organisation.

Bonne Été à tous
Peggy

J'ai aussi mal à ma profession d'interviewer. Au nom de je ne sais quoi, on fait des conversations pour ne pas faire peur aux candidats et on prends une décision au feeling alors qu'on sait bien que nos biais nous font souvent prendre de mauvaise décisions. Intervieweurs, savez-vous qu'un candidat qui se sent professionnellement évalué, aura une impression positive de l'entreprise même s'il n'est pas choisi.

Et c’est encore le recruteur qui paie les pots cassés des entreprises mal gérées!

Un système d’application en ligne qui n’est ni pratique, ni fonctionnel, c’est la faute des TI.

Un salaire minable: la faute du GM et du DRH

Une culture d’entreprise inexistante: La faute de tout le monde mais aussi et surtout la faute du… GM et du DRH.

Le manque de réponse à des applications? Pourquoi un recruteur devrait se sentir obligé de répondre à chaque personne qui envoie son CV? Savez-vous combien d’emails il doit trier par jour ? Non mais je rêve en couleur!

Finalement, votre article est une insulte! Vous insultez ce pauvre petit pion qu’est le recruteur.

Pour mémoire : Ce n’est pas lui qui discrimine. Cr n’est pas lui qui demande 10 ans d’expérience contre salaire de débutant. Ce n’est pas lui qui choisira les avantages sociaux non plus.

Bref, votre coup de gueule, mal placé, mal visé, insultant.

En réponse à par Caroline (non vérifié)

Je ne pense pas avoir la chance de vous connaître Caroline, 

Si c'était le cas, vous sauriez que ce billet ne se veut surtout pas être un article 'bashing'.

Je ne sais pas si vous avez lu l'article en entier, mais vous y verriez que j'exerce moi-même cette profession et que je la chérie et la défends depuis des années. Elle a toute sa place et se doit justement d'être stratégique.

Je n'achète pas le discours de rejeter le blâme sur les autres. 

Un ATS non fonctionnel ? Ce n'est pas non plus la faute des TI. Voyons même comment travailler ensemble pour améliorer ses fonctionnalités. J'ai eu l'occasion de le faire à plusieurs reprises dans ma carrière, il y a eu des petits miracles parfois. 

Un salaire minable ? Nous sommes sensés être les experts du marché de l'emploi. À nous de leur démontrer l'état du marché avec des données

La culture d'entreprise inexistante ? Diable, pour quelle entreprise travaillez-vous ? Changez-en tout de suite ! 

Le manque de réponse aux candidats: d'après votre commentaire, je pense que vous êtes située en Europe, probablement en France. Le contexte est à prendre en considération. Je suis au Québec, où nous sommes dans un marché très tendu au niveau des candidats. On est en pleine pénurie de main d'œuvre, et le volume à traiter est bien moindre que le vôtre. Ceci dit, il y a des outils qui existent aujourd'hui (automatisation et autres) qui permettent de traiter des volumes de messages, sans pour autant tomber dans une dépersonnalisation. 

Le recruteur n'est pas (plus) pour moi un opérationnel qui exécute sans tête ni réflexion. Mais je comprends votre commentaire si vous le percevez en effet encore de cette façon. 

Je suis persuadée que nous tomberions d'accord sur plusieurs aspects en en discutant ensemble. Un jour peut-être :)

En réponse à par Caroline (non vérifié)

Ma réponse. Étant T.S.A., je constate que les recruteurs ne se forcent pas pour prendre connaissance des politiques E.D.I. et traitent tous les postulants (est-ce que le mot existe) sur le même pied d’égalité. Aux ressources humaines, j’ai l’impression que ceux qui se préoccupent ou qui sont payés pour s’occuper des avantages sociaux ou ceux qui s’occupent des gratuités au niveau de l’entreprise.

Même aux ressources humaines, on divise pour mieux régner sans se soucier si les gens qui postulent ou si les gens des autres départements manquent de main-d’œuvre, de gens à temps partiel ou de manière contractuelle. Est-ce que la comptabilité pourrait avoir besoin de gens à temps partiel à l’externe ou en télétravail?

Nous sommes capables d’aller sur la lune et d’y revenir. Pour un candidat qui postule souvent ou régulièrement… Serions-nous en mesure de revenir spécifiquement à ce candidat pour l’aider à devenir vraiment un candidat potentiel pour l’entreprise avec un… certificat ou diplôme acceptable pour inclure cette personne à notre entreprise (grande, petite ou moyenne)?

Bonjour, j'ai cessé de croire en l'expertise RH. Jadis, lorsque je postulais, j'avais l'impression d'entrer dans un cabinet psychiatrique. Aujourd'hui, à mon compte, j'évalue les personnes bien avant d'avoir une mission pour eux. Leurs compétences, les valeurs, leurs histoires (y compris les mauvaises). Lorsqu'on me sollicite, si au bout de 5minutes on commence à me cuisiner, je coupe court et renonce à une mission. La confiance, l'envie fonctionnent dans les 2 sens.
Quant aux petits malins négociateurs au rabais, ça ne marche pas non plus: je suis franc et honnête. Chaque chose a un juste prix.

En réponse à par Frederic T (non vérifié)

Peut-être de là, mon arrêt de croire aux «experts». Une relation se bâtit sur la confiance et de manière bidirectionnelle. Un recruteur qui tente de te faire croire ou qui veut te faire sentir que c’est lui qui a le gros bout du bâton c’est comme un policier qui tente de t’intimider en disant qu’il peut ajouter des infractions au constat ou encore une relation malsaine dans laquelle Monsieur tente de faire croire à Madame que c’est lui qui la contrôle. Vive les relations d’égal à égal.

Bonjour Sandrine,
Je suis agréablement surpris de votre témoignage, d'autant plus que vous venez de ce milieu. Ceci montre que (enfin) certains ont conscience de cette situation.

Pour compléter, voici mon témoignage :
Chers lectrices, lecteurs,

Je profite de ce forum pour vous partager mon point de vue sur les différentes démarches que je suis en train de réaliser pour obtenir un travail, et les problématiques rencontrées par le processus de recherche d'emploi tel que constaté de la part des ressources humaines et tel qu'il fonctionne (très mal) actuellement au Québec (notamment Montréal).
Venant d'arrivée au Québec avec en tête les nombreux témoignages de ce site/forum et d'autres qui indiquaient un marché de l'emploi super dynamique et un besoin de main d'œuvre énorme, c'est très confiant que je me lance dans la démarche.
Bien sûr, ça c'était avant la pandémie, mais le marché est en train de repartir en ce moment et il ressort que beaucoup d'employeurs cherchent à combler des poste d'employés qui ont profité de cette pause pour démissionner et trouver mieux ailleurs.

Après plusieurs semaines/mois d'échecs, j'ai vite déchanté, pas seulement que le marché de l'emploi a perdu de son dynamisme, mais que les démarches et procédés utilisés par les recruteurs pendant le processus ne sont vraiment pas à la hauteur.

- Quand un recruteur vous dit au téléphone que vous êtes le meilleur candidat pour ce poste, qu'il n'a pas vu un CV comme le mien depuis longtemps, mais ne donnera jamais suite pour une 1ière entrevue…

- Quand je réponds à une annonce qui colle à 100% avec mes compétences, à 100% avec mes expériences, et que le recruteur ne vous contacte même pas pour un 1er entretien. Surement que je n'ai pas le bon piston, la bonne relation avec la personne qui va bien…

- Quand le recruteur vous fait passer 1, puis 2, puis 3 entretiens, que l'espoir de réussite grandi chez le recruté qui regarde impatiemment son téléphone en pensant qu'il va sonner, qu'on va le rappeler…qui rappelle le RH pour avoir des nouvelles, qu'on lui dit de patienter encore… et encore, et que le recruteur ne donnera pas de suite sans jamais vous en informer…
Heureusement que sur le site internet de la société, il est indiqué que la communication est une des grandes valeurs défendues par l'entreprise. Qu'est-ce que ça serait sinon…

- Quand un recruteur vous appelle pour fixer un rdv par vidéo-conférence, et qu'une fois accordé sur une date et heure, il n'enverra jamais le lien…
Le recruté y croit quand même jusqu'au bout, relance le recruteur, passe du temps à préparer l'entrevue, adapte son emploi du temps pour réserver le créneau, met son costume et patiente bêtement devant son PC jusqu'à ce que 20 minutes plus tard, le désespoir lui fait comprendre qu'il n'y aura jamais d'entrevue, ni même un coup de téléphone du recruteur pour s'excuser

- Quand le recruteur vous accueille avec un méga sourire le jour de l'entretien.
Sans nouvelle après 1 semaine, 2 semaines, le recruté appelle le recruteur pour faire un suivi et que le recruteur vous fait comprendre que vous le dérangez, et que ça ne se fait pas d'appeler en direct, puis ne donnera plus de nouvelles.
Ou est passé le faux sourire ?

- Quand le recruteur insiste sur le fait que le leadership, l'affirmation de soi est un critère très recherché dans l'entreprise parmi les candidats. Puis lorsque le recruté n'est pas retenu et que la RH doit en informer le candidat, bizarrement il n'y a plus personne (ou est passé l'affirmation de soi du recruteur ?)

- Quand un entretien est passé et que le recruté contact le recruteur pour un suivi et qu'on lui répond que le processus de recrutement est toujours en cours ; alors que j'apprends par un ami dans cette entreprise que le candidat retenu pour le poste a pris ses fonctions il y a 1 semaine.
Ou sont passées la communication et la franchise ? Pourquoi donner de faux espoir aux candidats ?

- Quand, en attendant mieux, je cherche un petit boulot dans les épiceries et qu'on me répond qu'on ne peut pas me prendre car je n'ai pas d'expérience québécoise ? Sérieux, il faut une expérience québécoise pour être habilité à empiler des boites de conserve dans des rayons ??

- Quand je vois que mon CV est refoulé avant même d'avoir pris la parole. Ou sont passés les employeurs qui disent laisser la chance aux candidats de montrer de quoi ils sont capables ?

- Quand je lis des articles parlant d'entreprises obligées de fermer faute de trouver de la main d'œuvre. Peut-être vrai, mais dans certaines situations je suis certain que c'est aussi les RH qui mettent tellement de filtres sur les CV qu'ils reçoivent ; et des avis basés sur des à-priori font qu'à la fin les RH ne retiennent plus personne.
Je l'ai vécu quand je propose mes compétences dans le domaine X et que la RH, sans chercher à comprendre, me dit qu'en venant du domaine X je ne peux pas appliquer au domaine Y. Les compétences transverses, vous connaissez ?

- Le fameux marché caché : on m'a dit que c'était très utile pour remplacer rapidement quelqu'un à un poste vacant en écoutant les recommandations d'un(e) ami(e) . Donc un recruteur ne recherche pas le "meilleur candidat pour le poste", mais un "trou à combler" rapidement. Pas sûr que ce soit toujours la bonne solution, quand le fameux ami recommandé change à nouveau de poste au bout de 6 mois car il a été recommandé pour un autre poste dans une autre entreprise, que le poste se retrouve à nouveau vacant et que le temps passé à former le candidat n'a servi à rien et que le candidat à ce poste n'a pas fait avancer l'entreprise pendant ce temps. Le recruteur va-t-il à nouveau écouter les "recommandations d'un ami" pour combler rapidement ce poste ou prendre le temps de chercher la bonne personne prête à s'investir ?

- Et pourtant :
○ J'ai pourtant un nom qui "sonne local", alors je n'ose pas imaginer le ressenti de ceux qui ont un nom un peu plus exotique en plus des différentes expériences que j'évoque
○ Je précise quand même que mon CV est bien au format canadien, adapté à chaque poste, et a été revu et valider par des coachs en employabilité
○ Je n'ai ciblé que des postes ou mes compétences / expériences collaient à 90% mini des exigences du poste (j'ai peut-être tort, il faudrait que j'essaye avec des postes qui n'ont rien à voir avec mon profil, peut être que j'aurai plus de chances ?)

Face à tous ces exemples, mesdames et messieurs les recruteurs :
- Quelle image de l'entreprise pensez-vous donner ?
- Quelle image de votre fonction pensez-vous donner ?
- Etes-vous conscient de l'angoisse et attente stressante vous générez inutilement chez les candidats ?
- Est-ce vraiment si difficile d'envoyer un message de suivi aux quelques candidats retenus dans le process final ?
- Croyez-vous qu'une personne en recherche d'emploi qui accepte sa défaite pour le poste précédent est prête à postuler à un autre poste dans l'entreprise en question ?
- Qu'est-ce que je vais dire à des amis à propos de votre entreprise ?

Et ensuite, quand je lis que des recruteurs finissent par se plaindre que des candidats ne se déplacent même plus aux rdv qu'on leur fixe, vous ne donnez pas l'exemple.
Pas étonnant qu'on voit ensuite des postes ouverts pendant longtemps, que les entreprises se plaignent d'avoir du mal à recruter. Ce n'est pas seulement le manque de main d'œuvre ou de qualification qui est la cause principale de la difficulté à recruter…

D'autres remarques dans le même style (preuve que je ne suis pas seul à avoir ce point de vue) :
http://www.technogenie.com/fr/blogue/pourquoi-il-est-important-de-recon…

https://www.theglobeandmail.com/business/small-business/talent/article-…

Certains en prennent conscience :
https://quebec.huffingtonpost.ca/paul-wolfe/experience-positive-entrevu…

La crise du COVID a rendu plus difficile la recherche d'emploi, mais elle n'explique pas de mon point de vue les comportements constatés et le manque flagrant de communication des recruteurs, et je ne pense pas non plus que ce soit un phénomène nouveau.
Ce phénomène existe surement également à plein d'autres endroits de la planère, mais en tout cas je l'ai pleinement constaté au Québec.

Je ne cherche pas à créer des coupables, mais à partager un point de vue et un ressenti qui pourrait être facilement corriger, au bénéfice de tous (recruteurs et recrutés).
Mesdames et messieurs les recruteurs, j'attends aussi votre point de vue, pour comprendre les circonstances qui amènent à ces types de situations.

Je suis pourtant curieux, à l'écoute, adaptable, j'ai des connaissances, expériences professionnelles et compétences que je propose simplement de vous partager et mettre en œuvre pour avancer et progresser tous ensemble et au bénéfice du Québec, de son économie, de ses habitants et de ses entreprises formidables ; mais dans de telles circonstances, ça parait difficile.

A votre écoute,

En réponse à par Olivier (non vérifié)

Merci de votre témoignage Olivier. 

L'histoire de mon billet se termine bien. La personne s'est trouvé un emploi il y a mois, avec un processus bienveillant, professionnel et rapide. Il y a donc de l'espoir. 

Bonne chance à vous pour la suite !

Ajouter un commentaire

Le contenu de ce champ sera maintenu privé et ne sera pas affiché publiquement.

HTML restreint

  • Balises HTML autorisées : <a href hreflang> <em> <strong> <cite> <blockquote cite> <code> <ul type> <ol start type> <li> <dl> <dt> <dd> <h2 id> <h3 id> <h4 id> <h5 id> <h6 id>
  • Les lignes et les paragraphes vont à la ligne automatiquement.
  • Les adresses de pages web et les adresses courriel se transforment en liens automatiquement.