Au #TruMontreal cette année, nous avions décidé d'inviter comme bénévoles des chercheurs d'emploi nouvellement arrivés au Québec,
Voici un premier compte rendu de l'une d'entre elles, Thelma Reuff qui synthétise un des thèmes abordés, les KPI:
"Nouvellement arrivée à Montréal - cela fait presque trois mois maintenant, je fais beaucoup de nouvelles découvertes et rencontres. Ça, c’est le côté très sympa de commencer une nouvelle vie !
C’est avec curiosité et enthousiasme que j’ai assisté à l’événement de #TruMontréal et que j’ai pu découvrir un évènement innovateur, tant de par son concept que part les différents sujets abordés lors de la journée. J’ai plusieurs années d’expériences dans les ressources humaines mais toutes faites à Londres, en Angleterre. Alors un évènement comme celui-ci, si je peux me permettre c’est de la « bombe» !
Un des thèmes qui m’a un peu plus plus marqué de la journée est l’importance de mesurer ce que l’on fait, pas seulement finalement pour améliorer nos processus de recrutement mais aussi pour justifier notre existence, nous les RH et recruteurs à l’interne.
Le terme « mesurer » semble complètement contraire à la nature même de ce que l’on fait. Nous exerçons dans un métier ou il s’agit de rapports humains, d’évaluation de compétences, d’habilités personnels, de « fit » avec l’entreprise. Mais comme tout, la profession évolue et il faut évoluer avec. Alors quelles mesures ou indicateurs clés pouvons-nous utiliser ? Comment mesurer ceux-ci et quoi en faire pour que cela fasse une différence?
C’est un sujet que je trouve particulièrement intéressant car déjà au début de ma carrière dans les ressources humaines, on m’avait demandé de rechercher les indicateurs clés de performance (KPI en anglais) adéquats afin que l’entreprise puisse mesurer l’efficience du capital humain. Ceci est même devenu le sujet de la thèse de mon baccalauréat. Pas de doute, au jour d'aujourd’hui, où toutes les discussions tournent autour de gestion de coûts, il est clair que nous devons démontrer l’importante contribution des RH dans la réussite de l’entreprise.
L’atelier le plus pertinent auquel j’ai assisté sur le sujet était l’un des premiers de la journée : « Pour s’améliorer, il faut se mesurer » animé par Andrée Laforge et Julien Darolt. Je voulais partager quelques points phares de cette discussion avec vous.
- Quels indicateurs clés?
Je retiens qu’il faut cibler 4 à 5 indicateurs, ceux qui auront une signification propre à votre entreprise, peut-être par rapport à sa mission et stratégie et des enjeux dont elle fait face. Ensuite il y a les facteurs internes et externes. En termes de facteurs internes, je note parmi d’autres, le nombre de postes comblés, le taux de roulement après un an de service, délai du processus de dotation et un que j’ai trouvé intéressant, les coûts après l’embauche comme ceux de la formation. Un des facteurs externes des plus communs est la compétition avec les entreprises du même secteur d’activité.
- Comment les mesurer ?
Il est assez répandu de présenter les indicateurs clés de performance en forme de tableau de bord. Par contre, il existe plusieurs types de calculs possibles comme pour celui du taux de roulement, donc c’est à vous de faire le choix du calcul le plus pertinent pour votre entreprise. Fait intéressant : à l’unanimité, pour tous ceux qui avaient des indicateurs en place, c’était un exercice manuel. On entend que ceci génère certaines difficultés; trop de temps y est consacré et il y des problèmes de précision de l’information. J’ai récemment assisté à un déjeuner où l’on parlait de mesurer le retour sur l’investissement de la formation et je trouve que le même dilemme se pose ; les RH n’ont souvent pas la compétence de « business analytics » requis pour faire cet exercice. En tous les cas, je suis de l’avis qu’il faut trouver une solution plus automatisée. Des fois, pas besoin d’aller loin ces compétences existent au sein de l’entreprise.
- Quoi faire des KPI?
En général, le tableau de bord est établi dans le but d’être présenté à la direction mais on n’oublie trop souvent de le présenter également à son équipe. Aussi, il n’est peut-être pas pertinent de présenter les mêmes indicateurs aux différents groupes d’interlocuteurs. Il faut que l’on puisse gagner l’engagement de tout le monde. Et puis finalement, c’est bien beau de faire tout cela, mais est ce qu’il en découle quelque chose ? Y a-t-il des actions prises ? Si non, cet exercice devient juste une autre tâche administrative pour nous.
Je terminerais par remercier Sandrine pour m’avoir accordé l’opportunité d’assister au #TruMontréal. Ce ne serait pas par hasard, si vous m’y trouvez l’année prochaine en tant que participante ! "
Merci Thelma, nous comptons en effet sur toi pour venir en tant que participante l'année prochaine :)
Pour information, Thelma est à la recherche d'un emploi en ressources humaines/recrutement.
Pour consulter son profil, c'est ICI
Commentaires
Merci Thelma pour cette…
Merci Thelma pour cette synthèse, (recruteuse française j’ai suivi à distance ce bel évènement )
Cette question des KPI m’intéresse fortement.
En matière de recrutement externe les indicateurs demeurent pauvres : le recruté est-il toujours en poste ou pas, une fois la période d’essai arrivée à son terme ? `
Hors il me semble que nombreuses sont les autres pistes à explorer : comme l’impact de l’expérience candidat dans sa sociabilisation une fois en poste ? Ou encore l’appropriation du nouveau collaborateur des valeurs et des objectifs business de sa nouvelle société ? ou enfin la mesure du suivi d’intégration et son impact en termes d’opérationnalité de nouvel embauché…
Bref le débat reste très ouvert !
Au plaisir de vous lire à nouveau,
Caroline
Merci Caroline :)Je t…
Merci Caroline :)
Je t’invite aussi à lire le blogue d’Andrée Laforge http://mesurerlecapitalhumain.wordpress.com/ qui est spécialisée dans ce domaine.