L'entreprise ne peut se dissocier de son empreinte sociétale aujourd'hui.
Même si la notion n'apparait dans la littérature que dans les années 60, la RSE a pourtant toujours bel et bien existé.
Elle a certes beaucoup évolué dans son concept depuis les années 90. Son impact est majeur aujourd'hui sur plusieurs aspects dont la marque employeur et le recrutement,
Ce fût donc tout naturel pour nous d'y consacrer un sujet au dernier #trumontreal. En demandant à notre entourage qui devait animer la conversation, Fannie Perron a remporté haut la main les sondages. Et en effet, elle est toute une experte !
En plein lancement de sa nouvelle entreprise Plan Humain, Fannie a eu la gentillesse de répondre à quelques unes de mes questions sur l'impact de la RSE aujourd'hui.
Fannie, peux-tu nous présenter ton parcours, et nous expliquer comment est née Plan Humain ?
Je travaille depuis maintenant plus de 20 ans en philanthropie. J’ai travaillé pour des OBNL : collecte de fonds, direction générale, j’ai travaillé du côté corporatif à développer des programmes de responsabilité sociale, j’ai été consultante auprès d’OBNL pour le volet stratégique et financier et j’ai été à la tête d’une agence de communication et de marketing relationnelle qui s’adressait aux OBNL. Toutes ces expériences ont confirmé ma volonté de continuer à aider les organisations à avoir un impact.
Plan humain est née d’un souhait entre Pierre Leroux et moi de voir les entreprises prendre plus de place et la prendre mieux au niveau de l’engagement social. On parle de plus en plus de RSE mais on voit bien que les entreprises se retrouve face à un manque pour développer le tout de façon maximale. Le souhait de Plan humain : veiller à ce que l’engagement social entraîne des retombées positives sur le plan de l’attraction et de la rétention des talents, sur le plan de l’image et de la réputation, tout comme sur le plan de la performance financière
Comment définis-tu la RSE ?
La responsabilité sociale de l’entreprise comporte trois grands champs : la gouvernance, l’environnement et le social. Un programme de RSE efficace = c’est la volonté d’avoir une vision, une structure et un plan d’action qui va assurer un impact dans les trois grands champs d’intervention et qui va engager toutes les parties prenantes.
Tu es venue animer à #trumontreal, quelles ont été tes premières observations ?
J’ai vraiment été surprise de voir à quel point le terme « responsabilité sociale d’entreprise » était encore méconnu. Mais au-delà du terme, à quel point la majorité des participants n’étaient pas en mesure de parler des initiatives RSE dans leurs entreprises soit en raison d’une non-existence de celles-ci ou tout simplement par un manque de communication interne sur les initiatives. J’ai été aussi surprise que le volet RSE ne soit pas encore très utilisé comme un levier d’acquisition.
A ton avis, quel est l'impact de la RSE dans le recrutement aujourd'hui ?
Je pense que la RSE est un élément de plus en plus important en acquisition de talents. Les employés sont beaucoup plus engagés et veulent être fiers de leur employeur, fiers de ce l’entreprise a comme impact dans leur communauté. De plus, le volet social, qui touche à la diversité, à l’inclusion, tous des éléments dont les entreprises ne peuvent plus ne pas tenir de compte. Et les employés ne veulent plus seulement voir les entreprises dire qu’elles sont plus ouvertes, engagées, inclusives, environnementales, mais ils veulent les voir faire des réels changements. Les candidats, employés veulent que les entreprises « walk the talk ».
De quelle façon le recruteur peut s'impliquer dans la RSE ?
Le volet de RSE appartient à tous et chacun. Si le recruteur voit qu’il n’a pas d’initiatives mises de l’avant en RSE dans son organisation, il peut devenir le porteur de dossier et créer une équipe de travail avec des collègues de différents départements et prendre le leadership. Si des initiatives sont déjà en place, il est vraiment intéressant d’apporter le point de vue du recrutement et de l’acquisition. Il est important selon moi qu’il y ait de la proactivité des recruteurs au niveau de la RSE dans leurs entreprises.
Merci Fannie, et longue vie à Plan Humain !
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