
Laissez-moi vous conter la petite histoire d'une société dont le siège social est aux US, avec 12000 employés dont 1300 au Canada, et de sa vision RH.
Après avoir changé 3 fois de direction en 3 ans (changement de vision du global), il a été décidé que, tels les services TI, une bonne partie des services RH seraient décentralisés. Calqué sur le modèle du support technique, il est maintenant indispensable d’ouvrir un "ticket" sur le système informatisé RH pour recevoir un appel d'un conseiller RH.

Petit village gaulois, l'une des succursales du Québec a décidé de ne pas emboiter le pas. Habitué à travailler sur le terrain, le Directeur RH préfère se déplacer au gré des demandes des employés.
Seulement voilà... Du côté du siège social, les postes sont justifiés en fonction du nombre de ticket ouverts. Donc si pas de tickets, quelle est l'utilité d'avoir un Directeur RH dans cette succursale ? Le poste a donc été remis en question.
Je vous passe les détails... Aujourd'hui le Directeur RH est toujours en poste. Tel un irréductible gaulois, il continue de se déplacer sur le terrain pour aller rencontrer ses employés. Pour justifier son poste, il lui arrive aussi de prendre quelques heures de sa semaine pour y entrer ses données...
On nous rappelle partout que le B to B (business to business) et le B to C (business to consumer) sont désuets, que nous sommes dans l'ère du H to H (human to human). On nous montre de fantastiques valeurs dans les différents sites d’entreprises propulsé par une marque employeur qui se dit forte. C'est tellement désolant que voir que les entreprises qui se globalisent se perdent parfois dans des processus si rigides.
Alors, humaines les ressources ? Vraiment ?
Dans le même ordre d'idée, billet de Vincent Berthelot: Du social au digital, les RH ne s'intéressent toujours pas aux hommes
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